jeudi 4 décembre 2008



Choisir, et non subir.


L’ordre chronologique est-il important?

On t’as appris comme ça. C’est comme ça qu’il faut faire. On ne discute pas.
Je n’ai plus envie d’être dans le devoir et l’obligation. Je décide aujourd’hui de zapper la chronologie. Je décide de choisir, et non de subir.

Juin 2008. A
rrêts sur image. Fantômes qui n’appartiennent pas à mon histoire. Pas celle d’aujourd’hui. Citadins. Très parisiens. Ils ont sans doute participé à l’exposition universelle du Grand Palais. 1900.
Novembre 1993, fermeture de la Nef, . La tabatière de Jean Paul Gaultier a eu chaud, mais les pieds du visiteur qui ont vu arriver un rivet de la charpente métallique, ont eu peur. Octobre 2001. Sauvé. Les travaux vont commencer.

Lors de la Première Guerre mondiale, le Grand Palais, dédié à la gloire de l'art français va se transformer en hôpital militaire. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il connaît les heures les plus sombres de son histoire…

Beaucoup y sont restés, sans pour autant être canonisés. Ils sont nombreux, fossilisés dans un semblant de roche métamorphique difficilement saisissable par l’esprit. Sans doute, pensent-ils ne pas être remarqués, repérés. Ils s’offrent et offrent aux regards intéressés ce qui reste de leur passage. Imperceptible matière. Mémoires. Ils se sont endormis du sommeil de la tombe. Après avoir baissé les armes, versé des larmes, ils ont rendu leurs âmes.

Ne reste que les visages burinées par le temps, laissant deviner les épreuves du passé. Estampées, telle une œuvre d'art, RÉVÉRENCE.

Sans eau, pas de vie. Sans eau, ces fantômes sont énergie. Tomber le mur. Passer la frontière. Poussière. Balayée par le vent. Dispersée. Plus de fantômes…
LIBERTÉ.

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