vendredi 5 décembre 2008














Grand Palais. Mon regard.

La réouverture de ce monument historique, vide de toutes expositions, m'attire profondément. Ecouter, sentir, toucher, voir... Je vais goûter au plaisir d'une rencontre avec le temps. L'Espace. Fermé. M'insurger contre les iconoclastes des siècles passés.

J'suis dans la Nef, j'me sens toute corsetée, j’arrive plus à respirer. Mon corps, dans l'impossibilité de s'émouvoir, d'une raideur éducative, m’aide à cadrer. Droit. Mes photos, je les veux sans retouches. C’est comme ça qu’on me l’a enseigné. C’est carré. Je m’inflige un comportement despotique qui me vient de dieu le père tout puissant. Histoire sans dialogues. Regard… Fusillée.

Je détourne l’absolu, je construis mes images, sans un mot. Silence. Transhumance… Je butine, d'obliques en verticales, je prône l'horizontale. Je bas des yeux au ciel. Nuages. Ombres. Cafard? Non. C’est magistral. On m’appelle. C’est loin, je ne comprends pas très bien. Un autre langage, une autre époque, une autre planète… Je caresse le métal, c’est froid. Ça fait du bien. Les odeurs sont subtiles. Curieux mélange, étrange retour vers le futur. Je me pose, j’oublie. Tout.

C'EST TOUT SIMPLEMENT GRANDIOSE.

Je me sens tout à coup étrangère.

Bonjour! Trop d’bonheur, ça fait mal n’est-ce pas? Ce n’est pas acceptable. T’es là pour en chier. C’est marqué sur ton acte de naissance, là, tu vois? C’est écrit en gras, pour que tu ne l’oublies pas. Ici, t’es pas dans la vie mon pote… T'es dans le Grand Palais, protégé des chiens, des costumes gris, de ceux qui dirigent, ceux qui te jugent sans te connaître , parce que t'as choisi l'indépendance de style. T'as pas les dernières baskets achetés dans le plus grand magasin virtuel. Ceux qui te disent je t'aime, quand ils pensent, casse toi tu fais chier. Des reproches, du genre, tu fais quoi d'tes chaussettes? elles sont toutes célibataires. Y'a un panier, c'est marqué en gros, DIRTY SOCKS, merde alors!!! Faut te parler en quelle langue pour que tu comprennes bordel? De ta mère....

Jules Verne a oublié d’inventer la machine à laver les mémoires et la connerie, mais en avril 2005, je vais aller à la rencontre de ce qui va m'aider à transformer les traces d’une hérésie totale. A suivre…


"Je suis homme de lettres et artiste, vivant à la recherche de l'idéal, m'affolant d'une idée, brûlant d'enthousiasme pour mon travail (...) Ce ne sont pas des décorations que je désire, pas plus que de l'or. C'est que les gens puissent voir ce que j'ai fait ou essayé de faire, et n'ignorent plus l'artiste dans le conteur."

Jules Verne


Ma visite au Grand Palais vide d’expositions, sera régulière. Méditation…

Le début d’une recherche, d’un regard. Le mien…

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