dimanche 30 novembre 2008


Dame nature, Monsieur Cucufa

Le bois de st Cucufa n’en finit pas de m’envoyer sa source d’inspiration. Je délaisse le couteau, la peinture. Je reprends le boîtier, je quitte l’étang et ses étranges créatures. Je m’aventure dans les sous-bois. Seule. Il fait froid. Humide. Même pas peur !!!

Je m’imprègne d’une solitude naturelle, où le craquement des branches va de concert avec le silence du vent qui me caresse. Mes yeux se baladent. Cherchent. Ils cherchent l'endroit où ils pourraient se poser, s’arrêter. Image. Je voyage… Pause.

Les arbres sont dénudés. Ça brille. Gelée. Pas de framboises. Pas de myrtilles. Marrons. Glacée. J’voudrais un chocolat chaud.

Des heures durant je vais dialoguer avec les bruits environnants. Qu’est ce que j’fais là ? Rien. Je ne vois rien. Moisissures. Feuilles mortes. Boue. Corps longilignes. Cheveux secs .L'indispensable de Loréal n'est pas passé par là. Connaissent pas. C'est qui celui la?. J’écoute. Ça croasse. Ça craque. Ça glisse… Je chire. Ça fait mal . Mon regard s'enracine. Intéressant. Le macro à la main, je shoote. Très près. Matières. De rien, me voilà à ne plus savoir où donner de la tête.

…Tout autour de moi s'installe une œuvre d' ART…


mercredi 26 novembre 2008

Un jour...

Je ne vais pas tous les exposer dans ce monde virtuel. Pas envie. Pas le droit de lever le voile. Leurs religions leurs en interdit... Un jour, ils sortiront de l'ombre. Quand ils auront soif de lumière, comme je peux avoir soif de vie. Quand ils en auront marre de se raconter leurs déboires. Quand ils auront soif de régénération. Pour l'instant, certains sont encore dans le fond d'une cuve, à piétiner muscat, pinot, morillon... Pour qu'ivresse s'enivre au point de ne plus rien ressentir. D'autres rêvent de guerres, de boulets de canon, d'explosions, d' hurlements... Les places ne sont pas limités. Le concert est gratuit. Une femme est encore saisit d'effroi du vagissement de ses nouveaux nés. Pour peu qu'elle est eu des triplés... "Putain" d'naissance!!! La mienne... Combien, ne comprennent rien? Rien de ce qu'ils foutent là dans le noir à ne pas pouvoir se mouvoir, encombrés d'énergie, de méthanne, de plomb, d'étain... Et bien d'autres cochonneries. Le sacré à guidé toute leur vie... Ils pensent être heureux aujourd'hui qu'ils sont au paradis. Comment leurs dire que? ...

Les derniers arrivés, eux, s'en sont allés. Ils ont comprit que c'était pas la peine d'insister. J'suis déterminée à les peler, à les transformer, pour trouver ma liberté. Ils se promènent. S'installent sur des bancs publics. Aujourd'hui, amoureux de la vie, ils observent et se disent,"on c'est fait empaumer,couillonner, jobarder.

Ils ont tous quelque chose en commun. Tous, me parlent avec leur cerveau. Le corps? Ho la!!! Ne t'aventure pas sur ce terrain là. Accès interdit. Miné. Tu risques, à l'heure du thé, de goûter au plaisir. Ici, on n'vit pas madame. On n'cause pas. On n'touche pas. T'as pas l'droit. Pas maintenant...

Je me suis longtemps demandée pourquoi. Pourquoi ma main, n'allait pas plus loin. Par peur sans doute. Peur de trouver une réponse qui me ferait basculer dans un autre monde. Peur de lâcher le couteau pour des pinceaux, trop doux, trop tendre... TROP. Tendresse, bordel, je te déteste. Tu fais trop mal. Tu fais verser mes larmes. Ne m'approche pas. On est pas fait pour s'entendre, se côtoyer, se lover. Pas encore...


Au bal, tu seras invitée.


Tu te prépares doucement. Ton doux visage semble déjà se révéler. Mais il faut bien te regarder pour dépasser les frontières de l'inconséquence. Les douze coups de minuit, n'y pourront rien changer. Le masque sera levé. Pas besoin de te sauver…



samedi 22 novembre 2008


Enfin libre !!!

Une entrée soudaine et brutale fait irruption dans ma matière. Puissant sentiment d'abandon, j'croyais pourtant qu'tu m'avais abandonné.
Un de mes fantômes est spotté. J'ai pas vu la chose arriver. Toi, partir? Non. Toi ou un autre, pas question. Ok, vous êtes tous très vilains. Le sens de l'esthétique? Connaît pas. C'est quoi? T'es pas déco. Pas d'bol!!! T'es pas tendance. Ha bon??? Encore moins commercial... Mais t'es pas fait pour dormir dans un placard. Je t'ai laissé partir vivre une autre vie. Je sais où tu vis. A qui tu souris. A qui tu offres ton regard lové, sous une couche d'ironie. Je sais à qui tu racontes des histoires… Je sais... Et pourtant!!!... Je n'aime pas que toi, mais... J'ai bien eu du mal à te voir partir. Tu es sans aucun doute le plus sympathique de tous. Le plus malin, pour être le premier à quitter la famille. A me quitter. Tu es libre. Je suis libérée.

Merci Alain, pour l' avoir accueilli avec beaucoup de grâce, beaucoup de délicatesse à mon égard. Je me suis pourtant préparée avant de le laisser filer. Nous avons longuement discuté. Nous nous sommes réconciliés. Les larmes ont coulé. Le sentiment d'abandon dépassé, je l'ai regardé s'éloigner. Il est partit sans aucun retranchement. Il est partit en ayant digéré les maux du passé.

Avec ses mots à lui il m'a dit
"Sylvie, lance toi dans la VIE"
J'ai dit OUI...

jeudi 20 novembre 2008




Le féminin, n'est pas épargné.
Plus de deux ans sans les regarder.
J'avais oublié…

J'avais oublié cette période de ma vie très étrange. Je n'ai gardé que le meilleur. Du monde virtuel, est né une relation pleine de créativité, de délire, de tendresse… d'amour. Une rencontre particulière. Je la sais aujourd'hui en d'autre compagnie, mais cette rencontre fait partie de ma vie. C'est mon ami. La peinture devient alors la fidèle compagne de mes larmes. L'antidépresseur. Le catalyseur d'énergie. Le couteau s'aiguise. jubile. Crise. C'est un défilé dentelé de noir animal. Sabré de rage, de désespoir. Le féminin n'est pas épargné. Effet miroir? Vies passées?

Aujourd'hui, je suis en mesure de comprendre les nombreuses couches de peinture. Ces couches qui se mélangent, se soudent, se collent, fusionnent... S'organisent, pour donner naissance à cette grande famille. Je suis en mesure de les relier à ma matière, à mon eau. Pollutions, carbonisations, chocs, médicaments, anesthésies, alcool, vaccins... Je suis en mesure de les relier à l'histoire de mes parents... Histoire, qu'ils m'ont laissé en héritage en me concevant.

Mon regard est différent. Je n'ai plus peur de mes fantômes. Ils sont allés visiter d'autres châteaux. Ils ne demandent qu'à se libérer. Me libérer. Me transformer. Des années, des siècles qu'ils étaient là, à ne pas oser bouger. T'as pas l'droit d'les déloger! De quel droit! Dehors, il fait si froid. On t'a câblé de guirlandes électrique, pour ne pas manquer d'énergie. Orné de gentilles boules de cuivre. De souliers de plomb. De nœuds acidulés, pour te faire croire que c'était ça la vie. Mais au paradis... Au paradis!!!...


vendredi 14 novembre 2008

Salon des Beaux Arts de Garches 2006



Tous les deux ont vu le jour pour la première fois en 2006
au Salon des Beaux Arts de Garches.


Je ne sais pas si beaucoup, se sont arrêtés pour leur dire bonjour. Ils étaient tous les deux sagement installés, exposés, peut-être apeurés, au milieu d'inconnus. Enfermés depuis 1 an dans une vache noire, ils ne demandaient qu'à sortir. Rencontrer des amis, des liens de parentés… Je freinais. j'obéissais à mes propres peurs. Qui sait ce qu'il se passait le soir, quand à nouveau ils se retrouvaient dans les ténèbres? Dans une cécité retrouvée. Qui sait ce qu'ils pouvaient se raconter? Certains devaient se pavaner. D'autres, à la recherche d'un endroit où se loger, ouvraient le bal des âmes esseulées. Les pyrotechniciens devaient s'exprimer sans aucune retenue, invitant tous les occupants du salon à défiler en mille et une couleurs, mille et une matières. Pour quelques nuits, ils étaient tous réunis, tous amis.


Ont-ils exprimé le désir de me quitter? Ont-ils éprouvés un sentiment de liberté retrouvée? Se sont-ils débarrassés de quelques couches accumulées pendant des siècles? Des couches lourdes, épaisses, collantes, anesthésiantes… Des mémoires de guerres? D'une postérité écrasante, étouffante? D'idéologies?

J'aime à penser, qu'un vent de légèreté est venu les caresser pour les transformer…

mardi 11 novembre 2008


Parallèlement à mes escapades photographique au bois de st Cucufa, la peinture va redevenir un de mes fidèles compagnons.

Une route s'ouvre. Aucune indication. Aucune direction. De lourds bagages sur les épaules, je m'aventure. Derrière moi, les portes se referment. Impossible de faire marche arrière. C'est un voyage sans retour.

La douceur des pinceaux, leur souplesse… M'exaspère. Je jéte mon dévolu sur le couteau. Plus agressif, plus poignant. Plus dur. Plus tranchant. Plus incisif. Mes cerveaux rêvent de pureté, de simplicité, de raffinement. Ma matière n'est pas d'accord. Elle veut s'exprimer autrement. Un combat commence. Une lutte infernale entre souffrance et jouissance. La toile, tout comme la touffe de poils serrée au collet, n'est pas suffisamment ferme pour supporter mon acharnement. Le papier sera mon support de prédilection pour deux années durant. l'huile, pour incarner, transsuder les fantômes qui m'habitent, qui ne demandent qu'à se libérer.

Mes premiers pas sont fragiles, hésitants. La peur monte. Doucement. J'comprends pas. J'ai rien à prouver. Je souhaite juste m'exprimer. Tout se dessine dans ma tête. Le choix des couleurs. Douces, scintillantes. Ce que je crois être... Pfff. Je commence. Ma main se heurte à la difficulté de se laisser aller. Je lui impose mon côté cérébral. Elle n'apprécie pas. La guerre est déclarée. La douceur espérée, va se voir transformer en une sombre matière. Épaisse. Je souffre. L'envie de tout envoyer valser me transperce. La rage s'installe. Je ne veux pas capituler. Je m'acharne. Le couteau à la main, je me surprends à balafrer mon support. Ça m'explose. Ça me soulage. Je comprends qu'il est inutile de lutter. Je comprends que ma matière veut s'exprimer. Pas si simple...

Il se fait tard. Dehors les bruits se sont couchés. Le ciel c'est frusqué de noir. Je pense être seule. Non. Sur le papier, c'est incarné la thanatomorphose d'un être esseulé. Je le regarde. Je suis effrayée. Ce n'est pas moi qui est oeuvrée. Je suis habitée. Je lui demande qui il est, d'où il vient. Il me sourit. "J'habite ton corps". Mon couteau à la main, je lui balance toutes les injures refoulées. Son sourire m'exaspère. Impossible de le déloger. Je décide d'aller me coucher. T'as pas intérêt d'venir m'réveiller!!!.

Blottie dans les bras de Morphée, protégée par mes rêves, le sourire lacéré, sarcastique restera sagement figé sur le papier.


La famille s'agrandie.

Dans la famille autocratique Je voudrais la mère. Personne ne répond. Elle n'existe pas. Dans la famille autocratique, je voudrais le frère… Tous mes fantômes se veulent être masculin. La mère aurait-elle à ce point absorber l'énergie invisible du père? Ne pas apparaître en temps que femme? A suivre…

C'est le début d'une auto thérapie, une auto analyse. L'expression artistique va devenir le baromètre de mes transformations.


Présentation

Le premier né de la famille. le premier d'une grande lignée. Celui à qui j'ai donné une place de choix dans mon placard pour ne pas qu'il se barre. A le regarder, longuement, je me suis habituée. Nous sommes devenus amis. Repoussant au premier regard, il cache une douceur incommensurable. Une fois cette douceur recueillie, la laideur de son apparence s'efface...

Je prends conscience qu'il va me falloir du temps pour aller voir ce qui se passe, ce qui c'est passé… Toucher mon histoire, celle de mes parents...


mardi 4 novembre 2008


Mes photos du bois de Saint Cucufa, restent un mystère...
L'eau, aurait-elle une mémoire? Aurait-elle le reflet de nos énergies invisibles. Un arrêt sur image parfois repoussant, voire violent. Il s'en passe des choses dans l'invisible... Énergie ou Vibratoire?
A suivre...
Partage

A travers mon blog, je souhaite partager mon expérience et cette aventure extraordinaire qu'est la Conscience Physiologique. Je souhaite partager mes transformations picturales, photographiques et autres... Je souhaite partager ce qui m'interroge, ce qui m'explose... Mais aussi ce qui me fait vibrer...
Accompagnée d'Agnès et Françoise cofondatrice de la Conscience Physiologique, de Lydie ma thérapeute, j'apprends à écouter ma matière. J'apprends à transformer. Transformer mon histoire, pour aller vers plus de simplicité, plus de plaisir... J'apprends à identifier mes schémas de fonctionnement. J'apprends à me libérer de l'histoire de mes parents, grands parents... De la chimie, de l'alcool... Des dogmes... Des histoires qui ne m'appartiennent pas. Des histoires qui ont pollué mon eau dès ma conception, fécondation, gestation, naissance...

Nous sommes pollués d'images en tout genre. De publicités agressives. De musiques, de bruits, de films... Explosifs. Violents. Une pollution que nos sens ont appris à ne plus voir, ne plus entendre ne plus sentir, ne plus toucher, pour se protéger. Nous sommes tous, tous les jours baignés dans ce marasme.

D'où vient cette violence? D'où viennent ces explosions?...


Mimosa Pale 28 ans. Artiste et sculpteur.

Des centaines de personnes ont visités sont vagin (extérieur)! Des performances, principalement en rapport avec le corps. Sa source d'inspiration, la nature. A la question, pourquoi fais tu ce travail? " Je crois qu'il est important d'être à l'écoute de son corps et de jouer avec.

Je crois que nous n'avons pas la même notion de l'écoute de notre corps, du jeu...
Sans vouloir militer pour le MLF, exposer le féminin de la sorte ou s'en servir comme objet de communication laisse à méditer. Il serait temps de se réveiller et de transformer cette image, tout en restant femme…







Ces photos, viennent d'un magazine très en vogue pour certains créatifs. "Si t'as pas ça dans ta doc, t'es pas un créatif tendance". T'es pas digne de mettre les pieds dans une agence au grand nom, là où l'étoile brille et où sa grande avenue te mène tout droit vers un inconnu. Un inconnu à qui l'on offre des fleurs... Mais les fleurs c'est périssable. Et ont t' apportera des bonbons leader de supermarchés. Tu seras placé en tête de gondole. Un chevalier que tu auras parfois croisé dans les rayons se chargera rapidement de te placer dans un placard. Là où d'autres sont déjà passés. La place encore chaude, tu te demanderas ce que tu fous là. Un chevalier, qui, juste parce que la couleur de ton étiquette ne correspondait pas à ses goûts estimera que tu avais dépassé la date limite. Et tu seras rangé sur l'étagère des sacrifiés en attendant que la situation pourrisse. C'est comme ça qu'ça s'passe, là où l'étoile brille...

N'hésitez pas à laisser vos commentaires pour que mon blog soit un lieu d'échanges

A bientôt.

Sylvie



lundi 3 novembre 2008





2004. 
Durant 2 mois jour après jour
 je vais aller photographier l'étang du bois de St Cucufa. 
Le résultat m'impressionne. 
L'eau stagnante m'envoie de curieuses créatures…  
REMERCIEMENTS

Curieusement, je vais remercier un accident de voiture. 15 décembre 1999. Perte de connaissance. Le trou noir. Prise de conscience...

Dominique LEVEUF qui m'a donné, suite à cet accident de voiture, les coordonnées d'un osthéopathe crânien, Denis CELLIER.

Merci à toi Denis pour m'avoir accompagné sur le chemin de la transformation depuis mai 2000 et de m'avoir fait découvrir la Conscience Physiologique en avril 2005. Merci pour ta générosité.

Mes remerciements à Agnès LEBAS CERVANTES, Françoise STECK LAUNAY, cofonfondatrices de l'enseignement Conscience Physiologique http://www.cphy.fr/FR/presentation.php
J'ai suivi avec elles la formation conscience physiologique de 3ans 1/2... Encore merci pour cette belle aventure...

Une aventure qui demande du courage, une aventure extraordinaire à vivre...

Mes enfants, Antoine et Julie. Il faudrait inventer un nouveau langage pour vous dire combien je vous aime...

Vénus, Vito, Volcane. Mes chats.

François LEDOUX pour qui j'exprime ici, une gratitude particulière…

La vie est une histoire de rencontres…

Samedi 1er novembre 2008, est né le blog "Energie ou Vibratoire"
Samedi 1er novembre, fête de tous les saints.

Une aventure commence...