mercredi 31 décembre 2008



Fin d’année. On s’afflige des repas gargantuesques en famille. On sort la belle vaisselle, les paillettes, on fait péter les bulles pour qu’hypocrisie pétille et s’illumine. La table chargée, les verres pleins, la panse prête à éclater, on s’embrasse pour se souhaiter une bonne année. Bonheur, chaleur, amour, argent, et surtout la santé. Fin d’année. Décembre. Abondance. Noël. Le plus gros mensonge conté aux enfants. Le père Noël va passer. T’as intérêt d’te tenir à carreaux gamin si tu veux que tes souliers soient vernis. Chimère. Aujourd’hui tout l’monde le sait , le père Noël est une ordure…

Pour certains ventres, cette fin de mois d’année, se termine par une météorisation interne. SOS bassine. SOS pilules miracles qui finissent d’achever les organes. Sans oublier la crème du lendemain, pour faire bonne figure. Imposture.

Décembre 2007, fin de première année de formation en Conscience physiologique. Le thème est de circonstance. Rapport à la nourriture. Digestion. Décembre. Fin de mois d’année.

Mon rapport à la nourriture ? «le festin de Babeth» superbe film de 1987. Les odeurs, les couleurs, les formes, le toucher… Créativité. La digestion ? Blanc. Blanc comme la toile blanche. Blanc comme la page blanche. Rien. Le vide. Le bide. Je suis incapable d’énoncer la moindre idée sur mon ventre et ses occupants. J’suis pourtant loin d’être gavée. Je n’ai aucune conscience « physiologique » de mon appareil digestif. Je connais le nom des organes, pour certains, je les visualise, les dessine. Quant à les relier… C’est même pas la peine d’y songer !!! C'était il y a un an…

Penser intellectuellement, pas d’problème, J’sais faire fonctionner mes cerveaux, ceux la même qui dirigent ma vie. Penser physiologiquement ?…

En cette fin de mois d’année, à quelques heures à peine d’une nouvelle naissance, Le ventre léger, la digestion facile, je témoigne toute ma reconnaissance et mon amitié à ceux et celles qui partagent depuis 2 ans ce voyage au cœur de ma matière.

Françoise, Agnès, même si parfois je vous déteste, merci d’être ce que vous êtes. Je suis montée à bord d’un bateau qui n’a pas peur de sortir même par de violentes perturbations atmosphériques. Rafales, typhons… La traversée n’a pas toujours été facile. Aujourd'hui, j’aperçois le bleu du ciel, Je vague à l'âme.

Cathy, Valérie, top assistantes, brin de folies, écrivains en la matière. Un jour, j’aimerais être à votre place… Peut-être.

Brigitte, Clarisse, Renaud, Marie-Noëlle, Christine, Louise, Christophe, Florence, un tel partage, un tel respect de l’histoire de chacun font de vous mes amis. Parfois, explosif, parfois atrocement douloureux, je n’ai pas peur des mots, parfois tendresse, larme, chagrin, désespoir... Mais

…Ensemble, nous allons vers la VIE …


A vous,

à mes amis de toujours, ceux, à venir,

ceux qui posent leurs regards sur mon blog …

2009 est né.

Que 2009 soit une année

comme vous la rêvez…

Légèreté


dimanche 28 décembre 2008







Peinture, je t’ai délaissé, je ne t’ai pas oublié, je reviens vers toi, pour me lover dans tes bras. Souffrance. En ta compagnie, mes émois sont puissants. Tu berces ma solitude au couteau et j’avance d’une allure vagabonde, à la rencontre de mon âme. Je ne suis pas en villégiature. Campos attend pinceaux. C’est pour bientôt.

Mes fantômes se présentent, s’affirment. Ils n’ont plus peur du jugement. Ils vivent leurs derniers instants avec une quintessence absolue. Peinture. Noble matière, vous semblez me connaître. Vous semblez me donner rendez-vous. Genèse. Peinture. Attendez-moi, nous allons nous connaître…

La saison, miellée en abondance de mes fleurs intérieures approche. Son parfum, sa couleur, sa voix, sa musique, touchent avec appétence ma vie. J’arrive…





vendredi 26 décembre 2008




Voyage au centre de la matière.

Les rendez-vous hebdomadaires sur le quai de métro Sablons, mettent en image le fabuleux, mais non légendaire voyage au cœur de ma matière. Les couches de ces affiches publicitaires ôtées les unes après les autres, laissent apparaître aujourd'hui, une surface dénudée, lavée, transformée, prête à recevoir de nouveaux nés. Mais quels nouveaux nés?

Quant à mon corps, il va l'amble avec mon âme, sur un rythme phrasé, parfois explosé. Il se délivre à mesure que ma conscience intellectuelle, laisse ma conscience physiologique libérer mon eau de ses pollutions. Révélation.

Au regard de ces photos, je visualise ma substance. Toutes ces couches pourraient être, les chocs, collés sur des chocs, collés sur des traumatismes, collés sur l’alcool, collés sur les vaccins, collés sur la chimie… J'suis fringuée d’épaisseurs, gluées, carbonisées, synthétiques, chimiques… Des couches, mariées à l’histoire de mes parents, arrières grands-parents… Aïe mes aïeux !!! La mienne, celle que je me suis construite pour survivre… Difficile de les décamper.

Ma matière, loin des affiches publicitaires, « j’suis pas à vendre », nourrie d’énergies, exhorte le processus de nettoyage, de transformation, pour laisser mon âme s’exprimer. Vibratoire.

Des nuits entières, des hommes ont épluché les murs. Les premières couches, celles qui pensaient trôner en star de publicité, se sont laissées piéger. Trop peu de temps qu’elles portaient la couronne. Exécutées. Les suivantes ont demandé aux hommes davantage de moyens, de temps…

Temps. Si tu savais ce que tu me gonfles, me tirailles, m’épuises, me tétanises. Ta puissance, ton impétuosité, affame ma liberté. Peur de mort. Peur du vide… T’as cru un instant être assujetti à vie au rôle de démon. Immortel. Tu t’es leurré. Réformé.


Derrière les couches, se trouve la porte d'entrée dans la vie...


samedi 20 décembre 2008







Les souterrains parisiens
offrent une nouvelle gamberge à ma créativité.

Tout ce qui nous entoure, est ART. Il suffit de prendre le temps de s'arrêter, de regarder, d'observer…

Dans un lieu, où tout le monde court, se bouscule, s'insulte… Se trouve un trésors éphémère. Un trésors qui me donne rendez-vous avec un onirisme poétique, qui entre au débotté dans ma vie, qui me transporte au cœur d’une mémoire enflammée, prête à faire le grand voyage.

Ligne 1, La Défense, château de Vincennes. Un matin, 9h30, les fourmis sont ailleurs, enfermées dans des ateliers, indispensable au bon fonctionnement de la société. La Défense, queue de ligne. Je monte. Mansuétude… Les portes se ferment, on démarre. Je m’égare… Sablons, j'me réveille. Les panneaux voués à faire péter la carte bleue se transmutent. Des années de mémoire publicitaire sont sur le point de disparaître. Banania. Souvenir d’enfance. La bonne odeur, mais pas toujours la bonne humeur domestique. Ajax… Je souris devant ce défilé de papiers dilacérés. Gris colorés. Rouges. Bleus. Noirs… 1 minute d’arrêt. Sablons. Les portes se ferment, on démarre. Je m’égare… 

Une dure réalité dans mes cerveaux, c’était hier… Publicité. Y’a pas photo. Macro. Sablons. Demain matin, sur le quai du métro, je serais là, et le lendemain encore, et encore, jusqu'à ce que gris, froid, prenne place pour laisser place à cette nouvelle génération de publicité. Explosion.

Les racines des troncs parisiens deviennent alors les rivales de mes corps longilignes. Métropolitain, loin des effluences de jasmin, tu offres à mon regard, le plus beau voyage artistique. Je folâtre d’un quai à l’autre, virevolte, jouis d’un instant de poésie clandestine. Grisée par ces mémoires qui partent en écornure, je m’égare… Les mannes abondent sur un quai de métro. Sablons. Ligne 1, la Défense, Château de Vincennes. Odyssée…


Isabelle, toi qui chaque matin, chaque soir a suivi la transformation d’un quai de métro parisien, Sablons, j’offre à ton regard ce que le mien a recueilli.


Bon voyage…

… A suivre…

vendredi 5 décembre 2008














Grand Palais. Mon regard.

La réouverture de ce monument historique, vide de toutes expositions, m'attire profondément. Ecouter, sentir, toucher, voir... Je vais goûter au plaisir d'une rencontre avec le temps. L'Espace. Fermé. M'insurger contre les iconoclastes des siècles passés.

J'suis dans la Nef, j'me sens toute corsetée, j’arrive plus à respirer. Mon corps, dans l'impossibilité de s'émouvoir, d'une raideur éducative, m’aide à cadrer. Droit. Mes photos, je les veux sans retouches. C’est comme ça qu’on me l’a enseigné. C’est carré. Je m’inflige un comportement despotique qui me vient de dieu le père tout puissant. Histoire sans dialogues. Regard… Fusillée.

Je détourne l’absolu, je construis mes images, sans un mot. Silence. Transhumance… Je butine, d'obliques en verticales, je prône l'horizontale. Je bas des yeux au ciel. Nuages. Ombres. Cafard? Non. C’est magistral. On m’appelle. C’est loin, je ne comprends pas très bien. Un autre langage, une autre époque, une autre planète… Je caresse le métal, c’est froid. Ça fait du bien. Les odeurs sont subtiles. Curieux mélange, étrange retour vers le futur. Je me pose, j’oublie. Tout.

C'EST TOUT SIMPLEMENT GRANDIOSE.

Je me sens tout à coup étrangère.

Bonjour! Trop d’bonheur, ça fait mal n’est-ce pas? Ce n’est pas acceptable. T’es là pour en chier. C’est marqué sur ton acte de naissance, là, tu vois? C’est écrit en gras, pour que tu ne l’oublies pas. Ici, t’es pas dans la vie mon pote… T'es dans le Grand Palais, protégé des chiens, des costumes gris, de ceux qui dirigent, ceux qui te jugent sans te connaître , parce que t'as choisi l'indépendance de style. T'as pas les dernières baskets achetés dans le plus grand magasin virtuel. Ceux qui te disent je t'aime, quand ils pensent, casse toi tu fais chier. Des reproches, du genre, tu fais quoi d'tes chaussettes? elles sont toutes célibataires. Y'a un panier, c'est marqué en gros, DIRTY SOCKS, merde alors!!! Faut te parler en quelle langue pour que tu comprennes bordel? De ta mère....

Jules Verne a oublié d’inventer la machine à laver les mémoires et la connerie, mais en avril 2005, je vais aller à la rencontre de ce qui va m'aider à transformer les traces d’une hérésie totale. A suivre…


"Je suis homme de lettres et artiste, vivant à la recherche de l'idéal, m'affolant d'une idée, brûlant d'enthousiasme pour mon travail (...) Ce ne sont pas des décorations que je désire, pas plus que de l'or. C'est que les gens puissent voir ce que j'ai fait ou essayé de faire, et n'ignorent plus l'artiste dans le conteur."

Jules Verne


Ma visite au Grand Palais vide d’expositions, sera régulière. Méditation…

Le début d’une recherche, d’un regard. Le mien…

jeudi 4 décembre 2008



Choisir, et non subir.


L’ordre chronologique est-il important?

On t’as appris comme ça. C’est comme ça qu’il faut faire. On ne discute pas.
Je n’ai plus envie d’être dans le devoir et l’obligation. Je décide aujourd’hui de zapper la chronologie. Je décide de choisir, et non de subir.

Juin 2008. A
rrêts sur image. Fantômes qui n’appartiennent pas à mon histoire. Pas celle d’aujourd’hui. Citadins. Très parisiens. Ils ont sans doute participé à l’exposition universelle du Grand Palais. 1900.
Novembre 1993, fermeture de la Nef, . La tabatière de Jean Paul Gaultier a eu chaud, mais les pieds du visiteur qui ont vu arriver un rivet de la charpente métallique, ont eu peur. Octobre 2001. Sauvé. Les travaux vont commencer.

Lors de la Première Guerre mondiale, le Grand Palais, dédié à la gloire de l'art français va se transformer en hôpital militaire. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il connaît les heures les plus sombres de son histoire…

Beaucoup y sont restés, sans pour autant être canonisés. Ils sont nombreux, fossilisés dans un semblant de roche métamorphique difficilement saisissable par l’esprit. Sans doute, pensent-ils ne pas être remarqués, repérés. Ils s’offrent et offrent aux regards intéressés ce qui reste de leur passage. Imperceptible matière. Mémoires. Ils se sont endormis du sommeil de la tombe. Après avoir baissé les armes, versé des larmes, ils ont rendu leurs âmes.

Ne reste que les visages burinées par le temps, laissant deviner les épreuves du passé. Estampées, telle une œuvre d'art, RÉVÉRENCE.

Sans eau, pas de vie. Sans eau, ces fantômes sont énergie. Tomber le mur. Passer la frontière. Poussière. Balayée par le vent. Dispersée. Plus de fantômes…
LIBERTÉ.

mercredi 3 décembre 2008

1 mois

1 mois que je me donne rendez-vous le soir devant mon ordinateur. Seule. Photo. Peinture. Écriture. SOLITUDE. J’aime à me retrouver la nuit tombée devant mon écran. Personne n’est là pour m’emmerder. Un chat. Parfois. Une tasse de thé. Cigarettes. Pas de whisky. Clavier.

Je n’imaginais pas que les chemins goudronnés allaient me remettre face à d’étranges créatures. Le bois de St Cucufa est décidément très chargé. Énergie. Je vais leur faire de l’ombre. Une brise légère, et les voilà complètement affolés. Ils se transforment pensant m’intimider. Raté. Sur les chemins goudronnés du bois de St Cucufa, me voilà petit rat d’un Opéra rock. J’avance. Je recule. Je m’allonge. Je veux vous immortaliser…



lundi 1 décembre 2008

Sensualité

C’est ainsi que je l’ai nommé, il y a maintenant quelques années. Sur les chemins saignés, barricadés d’épineux, cette branche m’est apparue comme une évidence. Impermanente sensualité… Femme. Je ne suis pas certaine qu’à l’époque j’avais les connaissances requises pour lui donner ce sens. Aujourd’hui, je ne suis pas certaine de pouvoir en parler avec fluidité, volupté. J’ai le sentiment de m’attaquer à une épreuve que je ne mesure pas. Parler de sensualité, et non de concupiscence.

Ce jour-là elle s’était dénudée. Le corps huilé, elle s’offrait le luxe d’un instant de beauté. Je me suis installée. J’étais là, à la regarder, danser. Basculer. Lentement. Impudique. Je suivais des yeux sa mouvance ombilicale. Moment d’allégresse qui ne va pas durer. Je vais plonger dans un profond silence, une profonde intempérance…

J’suis barrée. Mon âme s’est envolée. J’sens plus rien… Absence.

Le cul abreuvé d’eau tourbée, je vais quitter l’état de grâce. Sensualité.

J’ai pas envie d’tricher. D’aligner des mots qui se mentent, juste pour se plastronner. Je n’irais pas plus loin dans la rédaction sur la sensualité d’une branche, un matin, né par temps humide et glacé. J’ai oublié…

Merci les "viocs" super cool, de l’avoir adopté. 

dimanche 30 novembre 2008


Dame nature, Monsieur Cucufa

Le bois de st Cucufa n’en finit pas de m’envoyer sa source d’inspiration. Je délaisse le couteau, la peinture. Je reprends le boîtier, je quitte l’étang et ses étranges créatures. Je m’aventure dans les sous-bois. Seule. Il fait froid. Humide. Même pas peur !!!

Je m’imprègne d’une solitude naturelle, où le craquement des branches va de concert avec le silence du vent qui me caresse. Mes yeux se baladent. Cherchent. Ils cherchent l'endroit où ils pourraient se poser, s’arrêter. Image. Je voyage… Pause.

Les arbres sont dénudés. Ça brille. Gelée. Pas de framboises. Pas de myrtilles. Marrons. Glacée. J’voudrais un chocolat chaud.

Des heures durant je vais dialoguer avec les bruits environnants. Qu’est ce que j’fais là ? Rien. Je ne vois rien. Moisissures. Feuilles mortes. Boue. Corps longilignes. Cheveux secs .L'indispensable de Loréal n'est pas passé par là. Connaissent pas. C'est qui celui la?. J’écoute. Ça croasse. Ça craque. Ça glisse… Je chire. Ça fait mal . Mon regard s'enracine. Intéressant. Le macro à la main, je shoote. Très près. Matières. De rien, me voilà à ne plus savoir où donner de la tête.

…Tout autour de moi s'installe une œuvre d' ART…


mercredi 26 novembre 2008

Un jour...

Je ne vais pas tous les exposer dans ce monde virtuel. Pas envie. Pas le droit de lever le voile. Leurs religions leurs en interdit... Un jour, ils sortiront de l'ombre. Quand ils auront soif de lumière, comme je peux avoir soif de vie. Quand ils en auront marre de se raconter leurs déboires. Quand ils auront soif de régénération. Pour l'instant, certains sont encore dans le fond d'une cuve, à piétiner muscat, pinot, morillon... Pour qu'ivresse s'enivre au point de ne plus rien ressentir. D'autres rêvent de guerres, de boulets de canon, d'explosions, d' hurlements... Les places ne sont pas limités. Le concert est gratuit. Une femme est encore saisit d'effroi du vagissement de ses nouveaux nés. Pour peu qu'elle est eu des triplés... "Putain" d'naissance!!! La mienne... Combien, ne comprennent rien? Rien de ce qu'ils foutent là dans le noir à ne pas pouvoir se mouvoir, encombrés d'énergie, de méthanne, de plomb, d'étain... Et bien d'autres cochonneries. Le sacré à guidé toute leur vie... Ils pensent être heureux aujourd'hui qu'ils sont au paradis. Comment leurs dire que? ...

Les derniers arrivés, eux, s'en sont allés. Ils ont comprit que c'était pas la peine d'insister. J'suis déterminée à les peler, à les transformer, pour trouver ma liberté. Ils se promènent. S'installent sur des bancs publics. Aujourd'hui, amoureux de la vie, ils observent et se disent,"on c'est fait empaumer,couillonner, jobarder.

Ils ont tous quelque chose en commun. Tous, me parlent avec leur cerveau. Le corps? Ho la!!! Ne t'aventure pas sur ce terrain là. Accès interdit. Miné. Tu risques, à l'heure du thé, de goûter au plaisir. Ici, on n'vit pas madame. On n'cause pas. On n'touche pas. T'as pas l'droit. Pas maintenant...

Je me suis longtemps demandée pourquoi. Pourquoi ma main, n'allait pas plus loin. Par peur sans doute. Peur de trouver une réponse qui me ferait basculer dans un autre monde. Peur de lâcher le couteau pour des pinceaux, trop doux, trop tendre... TROP. Tendresse, bordel, je te déteste. Tu fais trop mal. Tu fais verser mes larmes. Ne m'approche pas. On est pas fait pour s'entendre, se côtoyer, se lover. Pas encore...


Au bal, tu seras invitée.


Tu te prépares doucement. Ton doux visage semble déjà se révéler. Mais il faut bien te regarder pour dépasser les frontières de l'inconséquence. Les douze coups de minuit, n'y pourront rien changer. Le masque sera levé. Pas besoin de te sauver…



samedi 22 novembre 2008


Enfin libre !!!

Une entrée soudaine et brutale fait irruption dans ma matière. Puissant sentiment d'abandon, j'croyais pourtant qu'tu m'avais abandonné.
Un de mes fantômes est spotté. J'ai pas vu la chose arriver. Toi, partir? Non. Toi ou un autre, pas question. Ok, vous êtes tous très vilains. Le sens de l'esthétique? Connaît pas. C'est quoi? T'es pas déco. Pas d'bol!!! T'es pas tendance. Ha bon??? Encore moins commercial... Mais t'es pas fait pour dormir dans un placard. Je t'ai laissé partir vivre une autre vie. Je sais où tu vis. A qui tu souris. A qui tu offres ton regard lové, sous une couche d'ironie. Je sais à qui tu racontes des histoires… Je sais... Et pourtant!!!... Je n'aime pas que toi, mais... J'ai bien eu du mal à te voir partir. Tu es sans aucun doute le plus sympathique de tous. Le plus malin, pour être le premier à quitter la famille. A me quitter. Tu es libre. Je suis libérée.

Merci Alain, pour l' avoir accueilli avec beaucoup de grâce, beaucoup de délicatesse à mon égard. Je me suis pourtant préparée avant de le laisser filer. Nous avons longuement discuté. Nous nous sommes réconciliés. Les larmes ont coulé. Le sentiment d'abandon dépassé, je l'ai regardé s'éloigner. Il est partit sans aucun retranchement. Il est partit en ayant digéré les maux du passé.

Avec ses mots à lui il m'a dit
"Sylvie, lance toi dans la VIE"
J'ai dit OUI...

jeudi 20 novembre 2008




Le féminin, n'est pas épargné.
Plus de deux ans sans les regarder.
J'avais oublié…

J'avais oublié cette période de ma vie très étrange. Je n'ai gardé que le meilleur. Du monde virtuel, est né une relation pleine de créativité, de délire, de tendresse… d'amour. Une rencontre particulière. Je la sais aujourd'hui en d'autre compagnie, mais cette rencontre fait partie de ma vie. C'est mon ami. La peinture devient alors la fidèle compagne de mes larmes. L'antidépresseur. Le catalyseur d'énergie. Le couteau s'aiguise. jubile. Crise. C'est un défilé dentelé de noir animal. Sabré de rage, de désespoir. Le féminin n'est pas épargné. Effet miroir? Vies passées?

Aujourd'hui, je suis en mesure de comprendre les nombreuses couches de peinture. Ces couches qui se mélangent, se soudent, se collent, fusionnent... S'organisent, pour donner naissance à cette grande famille. Je suis en mesure de les relier à ma matière, à mon eau. Pollutions, carbonisations, chocs, médicaments, anesthésies, alcool, vaccins... Je suis en mesure de les relier à l'histoire de mes parents... Histoire, qu'ils m'ont laissé en héritage en me concevant.

Mon regard est différent. Je n'ai plus peur de mes fantômes. Ils sont allés visiter d'autres châteaux. Ils ne demandent qu'à se libérer. Me libérer. Me transformer. Des années, des siècles qu'ils étaient là, à ne pas oser bouger. T'as pas l'droit d'les déloger! De quel droit! Dehors, il fait si froid. On t'a câblé de guirlandes électrique, pour ne pas manquer d'énergie. Orné de gentilles boules de cuivre. De souliers de plomb. De nœuds acidulés, pour te faire croire que c'était ça la vie. Mais au paradis... Au paradis!!!...


vendredi 14 novembre 2008

Salon des Beaux Arts de Garches 2006



Tous les deux ont vu le jour pour la première fois en 2006
au Salon des Beaux Arts de Garches.


Je ne sais pas si beaucoup, se sont arrêtés pour leur dire bonjour. Ils étaient tous les deux sagement installés, exposés, peut-être apeurés, au milieu d'inconnus. Enfermés depuis 1 an dans une vache noire, ils ne demandaient qu'à sortir. Rencontrer des amis, des liens de parentés… Je freinais. j'obéissais à mes propres peurs. Qui sait ce qu'il se passait le soir, quand à nouveau ils se retrouvaient dans les ténèbres? Dans une cécité retrouvée. Qui sait ce qu'ils pouvaient se raconter? Certains devaient se pavaner. D'autres, à la recherche d'un endroit où se loger, ouvraient le bal des âmes esseulées. Les pyrotechniciens devaient s'exprimer sans aucune retenue, invitant tous les occupants du salon à défiler en mille et une couleurs, mille et une matières. Pour quelques nuits, ils étaient tous réunis, tous amis.


Ont-ils exprimé le désir de me quitter? Ont-ils éprouvés un sentiment de liberté retrouvée? Se sont-ils débarrassés de quelques couches accumulées pendant des siècles? Des couches lourdes, épaisses, collantes, anesthésiantes… Des mémoires de guerres? D'une postérité écrasante, étouffante? D'idéologies?

J'aime à penser, qu'un vent de légèreté est venu les caresser pour les transformer…

mardi 11 novembre 2008


Parallèlement à mes escapades photographique au bois de st Cucufa, la peinture va redevenir un de mes fidèles compagnons.

Une route s'ouvre. Aucune indication. Aucune direction. De lourds bagages sur les épaules, je m'aventure. Derrière moi, les portes se referment. Impossible de faire marche arrière. C'est un voyage sans retour.

La douceur des pinceaux, leur souplesse… M'exaspère. Je jéte mon dévolu sur le couteau. Plus agressif, plus poignant. Plus dur. Plus tranchant. Plus incisif. Mes cerveaux rêvent de pureté, de simplicité, de raffinement. Ma matière n'est pas d'accord. Elle veut s'exprimer autrement. Un combat commence. Une lutte infernale entre souffrance et jouissance. La toile, tout comme la touffe de poils serrée au collet, n'est pas suffisamment ferme pour supporter mon acharnement. Le papier sera mon support de prédilection pour deux années durant. l'huile, pour incarner, transsuder les fantômes qui m'habitent, qui ne demandent qu'à se libérer.

Mes premiers pas sont fragiles, hésitants. La peur monte. Doucement. J'comprends pas. J'ai rien à prouver. Je souhaite juste m'exprimer. Tout se dessine dans ma tête. Le choix des couleurs. Douces, scintillantes. Ce que je crois être... Pfff. Je commence. Ma main se heurte à la difficulté de se laisser aller. Je lui impose mon côté cérébral. Elle n'apprécie pas. La guerre est déclarée. La douceur espérée, va se voir transformer en une sombre matière. Épaisse. Je souffre. L'envie de tout envoyer valser me transperce. La rage s'installe. Je ne veux pas capituler. Je m'acharne. Le couteau à la main, je me surprends à balafrer mon support. Ça m'explose. Ça me soulage. Je comprends qu'il est inutile de lutter. Je comprends que ma matière veut s'exprimer. Pas si simple...

Il se fait tard. Dehors les bruits se sont couchés. Le ciel c'est frusqué de noir. Je pense être seule. Non. Sur le papier, c'est incarné la thanatomorphose d'un être esseulé. Je le regarde. Je suis effrayée. Ce n'est pas moi qui est oeuvrée. Je suis habitée. Je lui demande qui il est, d'où il vient. Il me sourit. "J'habite ton corps". Mon couteau à la main, je lui balance toutes les injures refoulées. Son sourire m'exaspère. Impossible de le déloger. Je décide d'aller me coucher. T'as pas intérêt d'venir m'réveiller!!!.

Blottie dans les bras de Morphée, protégée par mes rêves, le sourire lacéré, sarcastique restera sagement figé sur le papier.


La famille s'agrandie.

Dans la famille autocratique Je voudrais la mère. Personne ne répond. Elle n'existe pas. Dans la famille autocratique, je voudrais le frère… Tous mes fantômes se veulent être masculin. La mère aurait-elle à ce point absorber l'énergie invisible du père? Ne pas apparaître en temps que femme? A suivre…

C'est le début d'une auto thérapie, une auto analyse. L'expression artistique va devenir le baromètre de mes transformations.


Présentation

Le premier né de la famille. le premier d'une grande lignée. Celui à qui j'ai donné une place de choix dans mon placard pour ne pas qu'il se barre. A le regarder, longuement, je me suis habituée. Nous sommes devenus amis. Repoussant au premier regard, il cache une douceur incommensurable. Une fois cette douceur recueillie, la laideur de son apparence s'efface...

Je prends conscience qu'il va me falloir du temps pour aller voir ce qui se passe, ce qui c'est passé… Toucher mon histoire, celle de mes parents...


mardi 4 novembre 2008


Mes photos du bois de Saint Cucufa, restent un mystère...
L'eau, aurait-elle une mémoire? Aurait-elle le reflet de nos énergies invisibles. Un arrêt sur image parfois repoussant, voire violent. Il s'en passe des choses dans l'invisible... Énergie ou Vibratoire?
A suivre...
Partage

A travers mon blog, je souhaite partager mon expérience et cette aventure extraordinaire qu'est la Conscience Physiologique. Je souhaite partager mes transformations picturales, photographiques et autres... Je souhaite partager ce qui m'interroge, ce qui m'explose... Mais aussi ce qui me fait vibrer...
Accompagnée d'Agnès et Françoise cofondatrice de la Conscience Physiologique, de Lydie ma thérapeute, j'apprends à écouter ma matière. J'apprends à transformer. Transformer mon histoire, pour aller vers plus de simplicité, plus de plaisir... J'apprends à identifier mes schémas de fonctionnement. J'apprends à me libérer de l'histoire de mes parents, grands parents... De la chimie, de l'alcool... Des dogmes... Des histoires qui ne m'appartiennent pas. Des histoires qui ont pollué mon eau dès ma conception, fécondation, gestation, naissance...

Nous sommes pollués d'images en tout genre. De publicités agressives. De musiques, de bruits, de films... Explosifs. Violents. Une pollution que nos sens ont appris à ne plus voir, ne plus entendre ne plus sentir, ne plus toucher, pour se protéger. Nous sommes tous, tous les jours baignés dans ce marasme.

D'où vient cette violence? D'où viennent ces explosions?...


Mimosa Pale 28 ans. Artiste et sculpteur.

Des centaines de personnes ont visités sont vagin (extérieur)! Des performances, principalement en rapport avec le corps. Sa source d'inspiration, la nature. A la question, pourquoi fais tu ce travail? " Je crois qu'il est important d'être à l'écoute de son corps et de jouer avec.

Je crois que nous n'avons pas la même notion de l'écoute de notre corps, du jeu...
Sans vouloir militer pour le MLF, exposer le féminin de la sorte ou s'en servir comme objet de communication laisse à méditer. Il serait temps de se réveiller et de transformer cette image, tout en restant femme…







Ces photos, viennent d'un magazine très en vogue pour certains créatifs. "Si t'as pas ça dans ta doc, t'es pas un créatif tendance". T'es pas digne de mettre les pieds dans une agence au grand nom, là où l'étoile brille et où sa grande avenue te mène tout droit vers un inconnu. Un inconnu à qui l'on offre des fleurs... Mais les fleurs c'est périssable. Et ont t' apportera des bonbons leader de supermarchés. Tu seras placé en tête de gondole. Un chevalier que tu auras parfois croisé dans les rayons se chargera rapidement de te placer dans un placard. Là où d'autres sont déjà passés. La place encore chaude, tu te demanderas ce que tu fous là. Un chevalier, qui, juste parce que la couleur de ton étiquette ne correspondait pas à ses goûts estimera que tu avais dépassé la date limite. Et tu seras rangé sur l'étagère des sacrifiés en attendant que la situation pourrisse. C'est comme ça qu'ça s'passe, là où l'étoile brille...

N'hésitez pas à laisser vos commentaires pour que mon blog soit un lieu d'échanges

A bientôt.

Sylvie



lundi 3 novembre 2008





2004. 
Durant 2 mois jour après jour
 je vais aller photographier l'étang du bois de St Cucufa. 
Le résultat m'impressionne. 
L'eau stagnante m'envoie de curieuses créatures…  
REMERCIEMENTS

Curieusement, je vais remercier un accident de voiture. 15 décembre 1999. Perte de connaissance. Le trou noir. Prise de conscience...

Dominique LEVEUF qui m'a donné, suite à cet accident de voiture, les coordonnées d'un osthéopathe crânien, Denis CELLIER.

Merci à toi Denis pour m'avoir accompagné sur le chemin de la transformation depuis mai 2000 et de m'avoir fait découvrir la Conscience Physiologique en avril 2005. Merci pour ta générosité.

Mes remerciements à Agnès LEBAS CERVANTES, Françoise STECK LAUNAY, cofonfondatrices de l'enseignement Conscience Physiologique http://www.cphy.fr/FR/presentation.php
J'ai suivi avec elles la formation conscience physiologique de 3ans 1/2... Encore merci pour cette belle aventure...

Une aventure qui demande du courage, une aventure extraordinaire à vivre...

Mes enfants, Antoine et Julie. Il faudrait inventer un nouveau langage pour vous dire combien je vous aime...

Vénus, Vito, Volcane. Mes chats.

François LEDOUX pour qui j'exprime ici, une gratitude particulière…

La vie est une histoire de rencontres…