vendredi 9 janvier 2009



Intéressant regard en arrière.

Je suis cadrée. Cube. Fermé. Le réalisme n’est pas pour moi. Je n’habite pas sur terre, je suis inhumaine, je viens d’une autre galaxie. Je plane…

Mon chemin d’fer est tracé. Droit. Ficelé. 18 ans. Ecole d’art graphique. Les meilleures années d’une scolarité chaotique. Le pied !

Elles ne vont pourtant pas me réserver que de bonnes surprises. Sabotée ?. Auto sabotage ? Manipulation ? Il suffira d’un mot, pour me ranger bien repassée, bien pliée dans mon tiroir . Enfermée. Ligotée. Mais pas condamnée. « Ca s’fait pas. C’est nul. Non mais n’importe quoi !!! » Il me semble avoir déjà entendu ces mots là. Et voilà !!! L’enseignement, école d’art graphique. Répétition. Total délire. À l’époque je ne savais pas. Je subissais. J’me disais, ils ont raison. Les adultes savent tout. C’est eux qui nous mènent sur le chemin d’la vie. Bécassine !!!.Celle la même qui était prévue initialement pour boucher une page blanche. C’est moi! C’était.

Je crois que je ne me suis plus autorisée la liberté d’expression. Je suis restée dans la rectitude, la structure. Pas de fantaisie dans mes travaux, mais des dentelles sur les jambettes, pas de chaussettes, des cheveux d’or. Quand même !!!

J’ai gardé en moi, cet empire. Potence. La mienne. L’appareil photo retrouvé plus de 20 ans après, je me suis surprise à chercher l’alignement. Droit, droit, droit… Il faut que ce soit droit. Je regardais mes photos avec la satisfaction d’une construction graphique. Esthétique. Mon esthétique.

Je les regarde aujourd’hui avec navrement. Mon regard a changé. Ma matière s’est nettoyée. Où sont les femmes? Où sont les hommes ? Où vont nos enfants ?

Sorti du contexte de l’esthétisme publicitaire, artistique, créatif, il n’y a rien. Néant. Pas de sourires. Pas d’odeurs. Pas de larmes. Pas de vie. Où sont les âmes ?...

Il est bien connu que la jeunesse s’identifie à une image extérieure que les médias envoient. Le virtuel, outil de géni, utilisé à la génération Gossip Girl, MMORPG, fait peur. Identité perdue… Fuite. Une couche supplémentaire générationnelle, collée sur les chocs…

URGENCE.





2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est toujours plus intéressant-amusant-créatif de briser les lignes ;))

Sylvie "Gersande" Charles a dit…

Sympa d'être là, je me sens un peu moins seule...