jeudi 12 février 2009

La journée commence comme d’ordinaire. Partie d’transports en commun, jeu de bataille ou personne ne gagne, bousculade, indifférence, culte du moi, photocopie, rangement, communication téléphonique… Quotidien. Jusque-là, rien ne vient perturber le déroulement des 24 heures de la vie d’une femme.

15 h 39, changement de donne. Je reçois un mail d’un client avec des remarques pertinentes, mais d’une froideur volcanique, de celles qui, une époque m’auraient ordonnée tout habillée dans les profondeurs d’une larve pour ne plus être remarquée. Fossilisée. Heureuse de ne pas me laisser déstabiliser par l’énergie invisible de mon client, je pli bagage, partie d’transports en commun, bousculade… Maison.

Au cours du voyage, alerte SMS. J’interroge mon portable. Médusée par les mots d’une amie qui s’affiche sur mon petit écran, mon corps se cristallise, j’embraye direct sur les cerveaux, je transgresse la limitation d’vitesse, je boycotte instantanément la conscience physiologique, je ripe sur une mémoire épineuse. Choc. Explosion. Trahison. Abandon. Boum !!!
J’suis carbonisée au fond d’un fauteuil SNCF, le canal lacrymal s’accorde un barrage à sec, j’vais terminer le parcours comme un automate, rentrer, m’installer devant une tasse de thé.

95°, le barrage se rompt, l’eau se déverse en un torrent de tristesse, la théière est prête à me servir, mes yeux se meuvent en guimauve, je suis une gourmandise pour mes cerveaux.

Abreuvée d’eau salée, légèrement parfumée d’amertume, je m’allonge, je baisse les paupières, l’obscurité plante le décor de mes pensées. Sombre. Faiblement, je descends doucement dans mes intestins, m’abandonne avec soulagement au ressenti de ma disgrâce, pour offrir le temps d'un songe, un pèlerinage organique à mon âme. Le calme retrouvé, mes mains se gantent de tendresse, mes muscles éprouvés par le choc se laissent apprivoiser, sans crainte.

Dans une même journée, à quelques heures à peine, d’intervalle, la lecture au féminin de deux messages féminin, éclaire l’avancement de ma transformation. La première ne me laisse pas indifférente, mais ne me blesse pas. La seconde, me laisse entendre que la blessure est profonde. TRAHISON.

Le sms de mon amie, n'avait rien d'explosif. C'est mon interprétation, soutenue par une énergie invisible qui m'a projeté dans mon histoire... J'ai fabriqué à partir d'éléments mémorisés dans mes cerveaux, dans ma matière. Transfert. Trahison du féminin. Ma mère...


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tiens le coup ma poulette ;))