lundi 2 février 2009


Blanc. Etrangement vide. Absence.

Dans un brouillard qui nuit à mon regard, j’erre sur une page virtuelle sans âme. Une page où se dessine… Rien. Un espace oiseux qui attend la réminiscence de ma substance pour s’animer, s’exprimer, avec détachement et peut-être, sensualité.

La brume s’épaissit. Le chemin semble sans défense. Rien. Je ne vois rien.
Mon corps progresse au cœur de son abîme avec humilité, mes mains soupçonnent délicatement les blessures du passé, transformées, j’avance fébrilement… Sans finalité.

L’inconnu tout à coup fige mon sang. Mes repères, condamnés à se perdre, me placent dans une dualité dissimulée, la peur s’installe, l’envie d’arrêter le voyage me parle.

21h17. Devant moi, Le blanc ténébreux de l'écran éblouit mes pensées, Je plonge corps et âme dans mon histoire, j’approche sensiblement d’une explosion fœtale, l’univers tout entier semble m’abandonner. Le manège enchanté tourne au cauchemar, les bonbons se transforment en missiles chargés d’énergie. Je m’accroche, me recroqueville, les bruits, les voix, me tétanisent, je balise. Je grandis. Seule. Personne pour me sauver.
Je suis face à une mémoire soudée par un grillage d’acier, difficile de m’ensauver, mais pas la moindre envie de m’lamenter, j’veux découvrir la vie, décontaminée, épurée, régénérée.

9 mois de gestation, où les chocs accumulés font partit du bagage qui va construire ma personnalité avant même de crier la douleur du nouveau né…

La page blanche se charge d’encre noire, une aubaine pour reprendre le voyage.

Le grillage d’acier n’est pas infranchissable. Courage…


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mais non, une bonne pince coupante et le grillage s'ouvre...